Jésus a mis le pardon et la miséricorde en avant dans son enseignement, allant jusqu’à dire : « si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. » (Mt 6,14-15)

Il y a beaucoup de manière de se réconcilier avec Dieu. Nous demandons souvent son pardon, lorsque nous prions le Notre Père, lorsque nous disons « Seigneur, prends pitié » au cours de la messe, etc. De plus, nous vivons des gestes de réconciliation et des moments de pardon avec ceux que nous avons blessé ou qui nous ont offensés.

Parfois, le pardon est difficile à donner ou à recevoir. Ou nous ne parvenons pas à nous pardonner à nous-mêmes. Pardonner, ce n’est pas pouvoir oublier, ni trouver des excuses. Pardonner c’est dire : je ne te tiendrai pas rigueur pour toujours de ce que tu m’as fait. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne ressentira plus aucun effroi au souvenir de l’offense.

Le sacrement de réconciliation est comme la clé de voûte qui vient faire tenir tout l’édifice du pardon ensemble dans notre vie. Il nous aide à vivre nos échecs avec humilité et à retrouver confiance en nous-mêmes et en Dieu. Le fait de dire ses péchés à Dieu devant un prêtre vient désamorcer toute tentative de nous justifier nous-mêmes et nous prépare ainsi à recevoir l’amour gratuit de Dieu.

L’état d’esprit demandé par le sacrement est la contrition, c’est-à-dire un remord créateur, non pas centré sur soi, sur ce qu’on aurait voulu être, mais sur l’amour fécond de Dieu qui nous cherche sans relâche : « mon Dieu, j’ai un très grand regret de t’avoir offensé, parce que tu es infiniment bon, infiniment aimable et que le péché te déplaît. Ainsi je prends la ferme résolution, avec le secours de ta grâce, de ne plus t’offenser et de faire pénitence. » Cette formule de l’acte de contrition résume à merveille l’état d’esprit avec lequel il est bon de venir à ce sacrement.

Saint Pierre répond à Jésus : « tu sais bien que je t’aime…» même si c’est d’un amour encore imparfait. (Jn 21,15ss)

(Le Greco, Les larmes de saint Pierre, v.1600)

Exclure le sacrement, c’est risquer de dire à Dieu que notre regret suffit bien comme cela, ce qui est finalement un beau manque d’amour, qui ne nous prépare pas du tout à rencontrer un jour le Seigneur. Par contre il y a des situations où le sacrement n’est pas accessible, comme lors de la pandémie du coronavirus. Le pape François suggère : « Faites ce que dit le catéchisme, c’est très clair : si vous ne trouvez pas de prêtre pour vous confesser, parlez à Dieu : Il est votre père ! Demandez pardon de tout votre cœur, et promettez au Seigneur de vous confesser plus tard. Immédiatement, vous ressentirez de nouveau Sa grâce. »

Étiquettes : Modifié dernièrement: 4 avril 2020